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vendredi 9 octobre 2009

Conférence: Le patrimoine matériel et immatériel en question : l’exemple du Musée de la Musique de Ouagadougou

Le jeudi 08 octobre 2009, s’est tenue, dans la salle du Petit Méliès du Centre Culturel Georges Méliès de Ouagadougou, une conférence dont le thème était, le patrimoine matériel et immatériel en question, l’exemple du Musée de la Musique de Ouagadougou. Modérée par le Conservateur du Musée de la musique de Ouagadougou, Monsieur Jean Paul KOUDOUGOU, la conférence était animée par l’équipe FISA BURKINA en la personne de la délégué Générale, Madame BADO et de l’Architecte du chantier, Lyne BASSINGA, et de Monsieur Oger KABORE, Musicologue Chargé de recherche au CNRST de Ouagadougou
Cette plate forme a permis de faire dans un premier temps le point des travaux de rénovation qui se font au Musée de la Musique dans l’objectif de rendre plus fonctionnel le bâtiment dans ses nouvelles fonctions. Cet objectif permet dans le même temps au projet FISA BURKINA, de contribuer à la sauvegarde du patrimoine architectural notamment, dans la mesure où le bâtiment se distingue par l’originalité de son architecture et des matériaux utilisés dans sa réalisation. En effet, il faut rappeler que le bâtiment entièrement construit en briques de terre stabilisées et compactées, s’inspire de l’architecture Nord africaine et du style soudano sahélien avec des voûtes et des coupoles couvrant des petits locaux qui s’imbriquent les uns dans les autres.
La deuxième partie de la conférence fait la part belle au patrimoine culturel immatériel et matériel. Développé par Monsieur Oger KABORE, le constat de la nécessité de collecter et de conserver le patrimoine culturel de nos terroirs a été fait. La difficulté de conservation de ce patrimoine culturel a donné lieu à une série de propositions faites par le conférencier.
Pour conclure, le conservateur du Musée, Monsieur Jean Paul KOUDOUGOU, a invité l’assemblée et surtout les différents acteurs de la culture, à s’unir pour former une synergie capable de faire bouger les choses en la faveur de la sauvegarde notre culture.

mercredi 15 juillet 2009

Avancement chantier- juillet






Les travaux en cours
Après avoir terminé la deuxième couche des enduits extérieurs, on a préféré concentrer les efforts pour terminer le carrelage des coupoles, vu que la saison de pluie est en cours.

Les enduits résistent bien et même si les acrotères prennent l’humidité pendant la pluie, grâce à la chaux, sèchent vit.
Le mur participe à la régulation thermique et hygrométrique de la maison. L’enduit en chaux aérienne est compatible avec ce cycle naturel et y participe par l’épaisseur qu’on ajoute au mur.
On peut assister au phénomène thermique d’accumulation la journée et de restitution la nuit, de la chaleur grâce aux briques. Il existe en plus un phénomène hygrométrique pour ces matériaux car ils stockent l’eau en saison de pluies par exemple et la restituent en saison sèche. L’eau aqueuse du mur passe à l’état gazeux en libérant du froid, c’est un climatiseur naturel.

Notre mélange à la chaux et sable pour le mortier n’est pas encore vraiment fort, on essaie autre dosage de chaux et ciment, pour chercher un mortier résistant avec une prise plus rapide.
Les BTC stabilisé à la chaux sont encore faibles, on doit essayer différents types de terre et de nouveau mélange avec un minimum de 10% de chaux. Le mélange doit être mélasse avec une batteuse ou une bétonnière électrique.
On est en train d’expérimenter la latérite pour provoquer une réaction pouzolanique dans le mélange à la chaux.
Le principe est de combler le volume du vide entre les grains de sable, par :
• un volume complémentaire de fines,
• le volume du liant.
En effet, le dosage dépend essentiellement de la teneur en fines du sable : un bon sable doit avoir un «équivalent sable» de l'ordre de 75 %, c'est le pourcentage de sable propre par rapport aux fines. Les sables que l'on trouve couramment dans le commerce sont des sables lavés, ayant un équivalent sable supérieur à 90 %. Le rééquilibrage se fait donc :
soit avec des fines : c'est la meilleure solution :
autorise l'usage de sables locaux non lavés, lesquels apportent la couleur «locale» à l'enduit, aux joints,
le mortier acquerra des qualités d'hydraulicité,
économique.
Mais... un surdosage en fines entraîne un mortier à prise plus lente, sensible à la pluie et au gel sur une période plus longue, une diminution de sa résistance mécanique, et des retraits (faïençage).
soit avec le liant seul (surdosage) :
le risque de faïençage est réel,
élasticité moindre,
perméabilité réduite,
la couleur sera trop blanche,
peu économique.
Le dosage dépend aussi du foisonnement : le sable n'occupe pas le même volume lorsqu'il est sec que lorsqu'il est humide : plus le sable est humide, plus il foisonne et plus il faut en rajouter, pour un même volume de liant.
Les paramètres sont donc nombreux, lorsque l'on désire mettre en œuvre un mortier de qualité.
Le fait que la densité du ciment soit voisine de 1 a entraîné les professionnels à parler de kg/m³, ce qui est contraire à la règle de correspondance des unités de mesure : il est en effet plus logique de parler de proportions de volume à volume. Pour la chaux aérienne, la densité varie de 0,4 à 0,8, voire davantage, selon ses qualités : plus elle est légère, mieux elle convient pour des travaux fins : finition d'enduits, badigeons.
Les dosages sont donc toujours donnés en rapports de volume. À noter qu'une brouette remplie à ras contient 60 l.


La déco et le projet de Muséographie
On a vu différents projets de décoration mais on attend le projet définitif de Muséographie que l’équipe du Musée est en train de rédiger. On pense pour les appuies des instruments, à des matérieaux comme le bois, le cuivre et le tissu. Le rendez-vous pour mettre en place le projet définitif de la déco sera en septembre.

VISITE DU MINISTRE DE LA CULTURE, DES ARTS, DU TOURISME ET DE LA COMMUNICATION AU CHANTIER DU MUSEE DE LA MUSIQUE DE OUAGADOUGOU



Le mardi 14 juillet 2009, le chantier du Musée de la Musique de Ouagadougou a accueilli la visite du Ministre de la Culture, des Arts, du Tourisme et de la Communication, Monsieur Filipe SAVADOGO et ses collaborateurs.
C’est autour de 10h30 que la Déléguée Générale de FISA BURKINA, Mme Jeanne BADO, et toute l’équipe FISA Burkina, a reçu le Ministre et ses collaborateurs sur le site du Musée. Il s’est agit de leur faire voir l’état d’avancement des travaux de rénovation du musée.
Jusqu’à présent, les travaux ont constitué à faire un état des lieux pour apprécier la qualité du bâtiment que l’équipe FISA BURKINA a reçu en juillet 2008, et a procédé à la réparation des parties du bâtiment fortement endommagées.
Les travaux effectués à ce jour sont donc la reprise de coupoles et de voûtes endommagées, l’excavation pour agrandir les volumes des locaux, l’agrandissement des ouvertures du bâtiment dans la mesure du possible, le décapage des enduits ciment et la reprise des enduits en mortier de chaux, le rajout de locaux construits en BTC qui seront laissés apparents et la reprise de l’étanchéité des toits avec la pose des carreaux.
Après avoir fait un tour extérieur et intérieur du bâtiment, et guidés par les architectes et le chef de chantier, le Ministre et ses collaborateurs ont pu constater que les murs extérieurs sont en attente de la dernière couche d’enduit qu’on entamera après la saison des pluies ; les enduits intérieurs sont en cours, ainsi que les maçonneries des nouvelles implantations que constituent la cafete et la réserve. La pose des carreaux sur le toit est également en cours et au point d’être achevée.
Il faut souligner l’importance de l’emploi de la chaux comme liant à la place du ciment dans tous les travaux de maçonnerie. En effet la chaux, il faut le rappeler est un matériau hautement écologique et un liant naturel, adéquat dans notre cas, qui permettra aux maçonneries en en terre de respirer.
Le parcours nous a amené ensuite dans l’auditorium, où après les quelques explications devant la presse de la Déléguée Générale de FISA BURKINA et les remerciements de la Directrice du Musée National, du Conservateur de Musée de la Musique et du Ministre lui-même, la visite a pris fin devant un rafraîchissement offert par FISA BURKINA.


Mme Bado, la Déleguée de Fisa Burkina pendant la conference de presse.


Le conservateur du Musée Mr Koudougou avec Mme Bado Déleguée de Fisa et le Ministre de la Culture, Mr Filip Sawadogo.

Les architectes Chiara Rigotti et Lyne Bassinga avec le Ministre de la Culture


La visite du chantier


L'équipe de FISA BURKINA

jeudi 11 juin 2009

Avancement chantier - juin 09







Avancement chantier:
- Enduit 2ieme couche 100%
- Remblai coupoles 100%
- Plomberie R+1 80%
- Déplacement compteur 100%
- Excavation cafet 80%


Travaux en cours
Reconstruction bâtiment existant
L’échantillon de vitrail est arrivé, de basse qualité et en peu cher. Sera placé dans le couloir du bureau au R+1. Demain vient le Mr du Centre Lukaré à voir si peut faire diversement.

Les charpentes ont étés démontées et refaites. Mr Abdu, le soudeur, a payé part du fer qui a été endommagé.
!! Les carreaux sont arrivés. On a commandé 10 T du ciment. On se prépare à recevoir les propositions des carreleurs.

Enduit

La deuxième couche d’enduit à l’intérieur sera posée selon les études prévues avec Jack. Où le gobetis était déjà posé on a commencé la deuxième couche. Le reste sera seulement peint pour laisser visible la texture du mur.

Nouvelle Construction
On a réalisé l’excavation de la cafet. On est arrivé au niveau de 50 cm plus bas du sol extérieur, en gagnant un niveau intermédiaire avec l’intérieur du Musée. Tout autout sera drené pour eviter des infiltrations d'eau.
On a rectifié les limites de la parcelle, en demandant les fiches détaillé des parcelles au DSDM (Direction des Services Techniques Municipaux), il y a une petite variation par rapport aux limites avec lesquelles on a travaillé jusqu’à maintenant.

Les plans pour la cafet sont partie chez l’école du Chef Chantier, chez Frère Paul, pour les calcules du poteau central et pour la pose des pannes.

vendredi 29 mai 2009

Croquis et autres


patio central


poteau cafet



plan du Musée - R+1



plan du Muséé - RDC

lundi 18 mai 2009

SICABAT


Le staff de FISA BURKINA à SICABAT

ETS ZI MATERIAUX ECO

STAND de ICI pour la promotion des matériaux locaux

Le SICABAT…
Du 06 au 10 mai 2009, s’est tenu, sur le site du SIAO (Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou), la 7ème édition du SICABAT ( Salon du Bâtiment de Ouagadougou), dédié aux professionnels du bâtiment et des travaux publics.
Le SICABAT est un cadre d’échange qui rassemble toute la filière construction, pour la promotion des différents produits commercialisés et pour échanger autour des problématiques du secteur.
Cette édition du SICABAT a été placée sous le thème « Architecture et développement durable en Afrique : Préservation de l’environnement et Eco efficience ».
Le SICABAT s’est développé en deux parties : l’exposition vente au SIAO, et le forum d’échange au LIPTAKO N’GOURMA

L’exposition vente…
L’exposition a concerné plusieurs entreprises oeuvrant dans les domaines allant de la vente des matériaux de construction, en élévation, aux matériaux de toiture, en passant par le matériel électrique, les revêtements, le matériel de plomberie, les sanitaires. On a aussi retrouvé les volets assurance, sécurité incendie, assainissement avec l’ONEA, avec la SONABEL pour l’électricité et un stand pour la librairie spécialisée.
Pour ce qui est des matériaux locaux de construction, les BTC, les briques de pierre naturelle taillée, les briques de terre cuite, entre autres, ont été représentées.
Un stand représentait les « Eco matériaux » dans l’Eco construction, on y retrouvait un diaporama de bâtiments réalisés en « Eco Matériaux » dont celui du Musée de la Musique de Ouagadougou, en cours de rénovation par FISA BURKINA.

Le forum…
Le forum a permis aux professionnels et aux profanes d’échanger autour de « la ville et du développement durable », la première journée, puis autour de « l’architecture et la qualité environnementale », la seconde journée.
Avec des thèmes comme « le développement durable ; Enjeux et Défis », « l’aménagement urbain et le développement durable au Burkina » ; « Situation, enjeux et perspectives », ou encore « architecture écologique et qualité environnementale », « les matériaux locaux de construction et le développement durable », « l’efficacité énergétique dans les bâtiments ; amélioration des facteurs de puissance par la compassion », les débats ont été très enrichissants.
Ça a été le lieu pour s’informer des avancées des réflexions sur l’apport de la filière construction aux défis environnementaux. Les échanges ont permis à chacun de se faire idée sur les efforts qui peuvent être faits à partir de la conception de nos bâtiments à leur réalisation, pour créer un espace de vie confortable, pour minimiser nos différentes consommations d’énergie, et réduire les pollutions diverses.

Le bilan…
Notons de prime abord la faible participation aux activités du SICABAT, des professionnels, des décideurs et même du public profane.
Néanmoins, d’une manière générale, cette initiative du SICABAT est à saluer et à encourager fortement dans la mesure où cette plate forme créée, permet de contribuer à la prise de conscience collective des efforts qui peuvent être faits individuellement ou collectivement pour la promotion d’une architecture durable en préservant l’environnement.
Il faut quand même noter la difficulté de ce pari sans le soutien effectif des autorités politiques, des décideurs, des industriels, des architectes mais aussi des consommateurs…

jeudi 14 mai 2009

La chaux de COVEMI au Burkina Faso



La chaux vive de COVEMI produit au Burkina, vers Bobo-Dioulasso, a démontré d'être de bonne qualité, avec une adhérence optimale sur des murs en BTC, aussi si les rejets sont du 45%, mais le prix est trois fois moins cher de la chaux importée.

La chaux de COVEMI est cuite dans des fours semi industriels. Ils peuvent aussi produire de chaux déjà éteinte, mais qui coûte le double de la chaux vive.
On éteinte la chaux sur le chantier du Musée dans des fosses pour fabriquer de chaux en pâte, les fosses sont remplies d'eau (3 fois le volume de chaux) et après on ajoute la chaux. Ça évite que le gaz de la chaux soit dangereux pour les ouvriers. La chaux repose dans la fosse un minimum de 20 jours, après elle est tamisé comme dans le vidéo, avec de tamis nettoyés chaque trois ou quatre passages de chaux. La chaux tamisé est mélangé au sable, pour les enduit (deuxième couche) dans une proportion de 1 volume de chaux pour deux volumes de sables de rivière. Le mélange vient fait reposer avec remisage chaque jour, pendant une semaine avant la pose.